Concernant les problèmes de microphonie sur un micro chevalet type Tele® et au delà du paraffinage (cf l’article sur le paraffinage), le montage du chevalet lui même peut entrer en ligne de compte.
C’est un problème qui peut apparaitre, y compris sur des Fender® d’origine.
La plaque du chevalet n’est fixée que du côté des pontets sur la table: résultat, le côté manche de la plaque chevalet se retrouve souvent avec un très léger espace entre la table et la plaque (très léger, de quoi passer une fine feuille de papier). Du fait de la pression des vis côté pontets, et donc du léger « écrasement » du bois à cet endroit, c’est même une tendance un peu naturelle (c’est à la limite un défaut de conception si je peux me permettre 😉 )
Du coup la plaque « vit sa vie » et peut, à certaines fréquences avec du gain et de la disto, participer à un bouclage (larsen / « squealing ») pas du tout musical.
Pour y remédier on peut, au niveau du micro:
– Paraffiner pour éviter la microphonie ( cf l’article sur le « wax-potting »), indispensable à mon avis sur ce type de micro.
– Préférer un montage avec du tube en caoutchouc plutôt que des ressorts, car moins sujet aux vibrations.
– Rajouter un peu de mousse dans la cavité sous le micro pour éviter des vibrations parasites.
– Mettre de la cire entre le chevalet et la table à cet endroit. C’est la méthode choisie par certains. Pourquoi pas, mais ce n’est pas la méthode qui m’inspire le plus.
– Légèrement tordre la plaque afin de la pré contraindre et qu’elle s’appuie en force contre le bois lorsque l’on serre les vis côté pontets
– rajouter des vis sur la plaque côté manche (la méthode que j’ai adoptée, voir photos). Cela demande de percer la plaque.
A vrai dire, certains chevalets de remplacement, plutôt orientés haut de gamme, ont cette possibilité (Joe Barden…)
Maintenant certains diront que du coup l’ensemble est moins vivant, mais lorsque l’on se trouve face à un bouclage pas contrôlable, le côté vivant devient un peu encombrant!…